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#8mars2019 : pourquoi je lance un #FFWomenInTech

Cette tribune est parue dans le Livre Blanc des Digital Ladies & Allies sur Mixité et Performance Numerique, qui a été remis mercredi par Merete Buljo, président du Do Tank à Mounir Mahjoubi, en présence de Salwa Toko, présidente du Conseil National du Numérique et André Gottolin, Sénateur membre du groupe numérique et parrain de l’association, au sein d’ECV Digital. 150 expert(e)s ont partagé bonnes pratiques et ont formulé leurs propositions. A l’occasion de la Journée Internationale des Droits Des Femmes, je lance le #FFWomenInTech, une de mes propositions pour booster la présence des femmes dans la Tech.

Il y a urgence ! Selon les chiffres du Syntec numérique, le syndicat qui rassemble les entreprises de services du numérique, des éditeurs de logiciels et des sociétés de conseil en technologies, les femmes représentent moins de 30% des effectifs contre 47% dans l’ensemble de l’économie. Les chiffres sont encore plus alarmants si on exclut les fonctions support (marketing, com, RH..) : les effectifs féminins chutent à moins de 20% dans les fonctions techniques.

Pire ! La tendance ne risque pas de s’inverser, quand on observe ce qui se passe au niveau de l’éducation et de la formation. Si dans les années 1980, les sciences et technologies de l’information et de la communication figuraient parmi les filières les plus mixtes, les femmes y sont désormais largement minoritaires. Plus de 80 % des étudiants dans les filières informatiques sont des hommes.

Mettre du féminin dans le moteur numérique n’est pas une option à l’heure des mutations qui transfigurent la société dans son ensemble.

Alors peut-on sérieusement continuer à se passer de la moitié de l’humanité dans le secteur du numérique à l’heure de mutations en train de redessiner en profondeur la société, qu’il s’agisse de l’impact de l’intelligence artificielle, de la blockchain ou de la réalité virtuelle ?

La réponse est non, et pas seulement pour des raisons philosophiques : le coût économique des femmes qui quittent leur travail dans le secteur du numérique pèserait 16 milliards d’euros par an à l’Union européenne.

Mettre du féminin dans le moteur numérique n’est donc pas une option à l’heure des mutations qui transfigurent la société dans son ensemble.

La problématique des biais de l’intelligence artificielle, dont les effets sont bien réels comme le montre l’algorithme sexiste d’Amazon, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de l’urgence d’intégrer des profils féminins, et plus globalement issus de la diversité, dans ses filières. Loin de se débarrasser de biais racistes ou sexistes que l’on trouve chez des humains, l’intelligence artificielle les perpétuent. Il faut donc bien des garde-fous et des regards différents pour tenter d’y pallier.

Il faut changer les regards et donner à voir les Femmes dans la Tech : les mettre en lumière et les rendre visible pour inspirer d’autres femmes

Alors comment changer la donne et accroitre le nombre et la visibilité des femmes dans la Tech ?

-ll faut bien évidemment former aux stéréotypes de genre les professionnels de l’orientation et les managers dans les entreprises.

-Il faut développer le mentorat en France pour aider les femmes à se projeter dans des métiers qui ne leur sont pas familiers.

Mais surtout il faut changer les regards et donner à voir les Femmes dans la Tech : les mettre en lumière et les rendre visible pour inspirer d’autres femmes et leur donner envie d’explorer ses nouveaux territoires et lutter contre les stéréotypes qui les éloignent de ces univers. Les rôles modèles ont une importance capitale dans un monde où les femmes souffrent souvent du syndrome de l’imposteur et ont du mal à briser le plafond de verre.

-Dans ce cadre, il faut inciter les femmes à être contributrice de Wikipédia,-elles sont à peine 10%-, et à écrire sur les Femmes dans la Tech. On pourrait aussi créer une plate-forme internationale pour permettre aux #WomenInTech de se présenter, de parler de leurs projets, de leurs parcours, de répertorier leurs besoins afin de faciliter leur mise en relation avec des personnes susceptibles de vouloir et pouvoir les aider.

Mais surtout, le digital est un super pouvoir et il serait dommage de ne pas s’en servir pour faire bouger les lignes de la mixité. Les réseaux sociaux, et en particulier Twitter, sont un formidable levier pour lancer et amplifier des mouvements et pour faire naître des projets. Le FlashTweet, né sur Twitter, en est un exemple parfait. Les Digital Ladies & Allies, créées dans sa mouvance et des rencontres que la matinale digitale sur l’innovation et le numérique a permis, en sont un autre cas probant.

Je lance un #FFWomenInTech, qui mettra à l’honneur une femme inspirante tous les vendredis.

Signe de ralliement pour faire passer un message, le hashtag a plus d’une fois démontré sa capacité à fédérer autour d’une cause commune par delà les frontières. Et pour ceux qui ne seraient pas familiers des codes de Twitter, le #FF, FollowFriday, est une institution qui permet chaque vendredi, de pointer les comptes à suivre.

Alors je lance un #FFWomenInTech, qui mettra à l’honneur une femme inspirante tous les vendredis. Ce #FF, sous forme de mini-portrait, permettra de la connaître, expliquera ses projets, donnera envie de la suivre et lui apportera de la visibilité. Un #FF qui pourrait devenir viral et se propager hors de France !

Avec la caisse de résonance des plus de 260 000 followers des Digital Ladies & Allies, ce #FFWomenInTech pourrait être un premier pas fondateur. Quand on connaît la force et la viralité des Réseaux Sociaux pour propulser des projets et modifier la trajectoire des choses, ce #FFWomenInTech pourrait contribuer efficacement à mettre en lumière toutes ces femmes qui s’investissement dans le numérique et changent le monde.

Emmanuelle Leneuf, CEO-éditrice du FlashTweet, membre d’honneur des Digital Ladies & Allies

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