« Banque et citoyenne », la Banque Postale fait le point sur ses engagements responsables pour favoriser l’inclusion bancaire avec l’inclusion numérique à l’occasion de la troisième édition de ses Assises de la Banque Citoyenne. Interview exclusive avec le président du directoire de la Banque Postale, Rémy Weber.
À une époque où les entreprises sont de plus en plus attendues pour leur rôle sociétal, la Banque Postale revendique le statut de première banque et seule banque en France, à porter une mission de service public d’accessibilité bancaire. Dans un monde en pleine transformation numérique, la lutte contre l’exclusion bancaire se fait aussi sur le front de l’inclusion numérique. Quelque chiffres pour s’en convaincre : en moyenne, un tiers des Français s’estime peu ou pas compétent pour utiliser un ordinateur, soit 18 millions de nos concitoyens. Mais surtout, ils sont 40% parmi les personnes ayant des bas revenus et 74% parmi ceux qui n’ont aucun diplôme. La Banque Postale est elle-même confrontée à ce défi, avec un client sur deux situé en zone prioritaire déclarant ne pas être en capacité de réaliser seul ses démarches en ligne. Pour aider ces personnes, la Banque Postale a déployé dans ses 300 bureaux un dispositif en faveur de l’inclusion. Des médiateurs y réalisent un diagnostic numérique, dans le but ensuite de mettre en oeuvre l’accompagnement le mieux adapté.
Des ateliers par exemple, adossés à des partenaires tels que les PIMMS, FACE, WeTechCare ou encore Emmaus Connect. Parmi ces populations fragiles, la banque opère la distinction entre clientèle pré-bancarisée (utilisatrice du Livret A d’accessibilité bancaire) et la clientèle bancarisée fragile financièrement. Concernant l’accessibilité bancaire, plus de 1,5 million de clients sont concernés par le Livret A d’accessibilité bancaire, soit 5 millions de personnes avec leur famille. Quant aux clients bancarisés qui ont des difficultés à gérer leur budget ou ont de faibles faibles revenus, la banque dispose de plusieurs engagements pour favoriser le pouvoir d’achat. Notamment, un gel des tarifs bancaires pour l’ensemble des clients en 2019 et un plafonnement des frais mensuels d’incidents à 25 euros pour les clients fragiles. Avec ces mesures phares, la Banque Postale est ainsi devenue particulièrement accessible aux clientèles fragiles. En effet, 1,6 million de personnes officiellement considérées comme financièrement fragiles (soit au moins 44% des 3,6 millions identifiées en France) sont clientes de la Banque Postale. Soit un total de 10 millions de personnes concernées avec leurs familles. Mais en 2019, l’institution pilotée par Rémy Weber ne serait pas totalement citoyenne si elle n’avait pas non plus à son arc d’engagements sur le plan écologique. Ainsi a-t-elle émis 750 millions d’euros de green bonds, qui ont été sur-souscrits 3,3 fois.
En parallèle, la banque a octroyé en 2018 près de 800 millions d’euros de crédits, dévolus à des projets éoliens et photovoltaïques, et signé un accord-cadre avec la Banque européenne d’investissement pour favoriser le développement des énergies renouvelables. En partenariat avec Économie d’Énergie, elle a aussi lancé en 2018 une plateforme digitale pour conseiller et accompagner ses clients dans leurs démarches de travaux de rénovation. Depuis, 4 000 pré-diagnostics ont été réalisés et 6 000 simulations de plans de financement. Dans ses actualités, la Banque Postale va se focaliser d’ici cet été au lancement de sa banque digitale, Ma French Bank, synthèse de ses innovations digitales : épargne, financement participatif, crédit… Lancée commercialement cet été, elle s’appuiera sur 2 000 bureaux de Poste.
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