Un an après leur lancement, la 2e édition des Assises de la Banque Citoyenne s’est jouée à guichets fermés, au sein du siège social de la Banque Postale. Plus de 400 personnes ont répondu présent à cette journée, lancée par Remy Weber en 2017, pour échanger sur l’innovation, réfléchir aux moyens d’améliorer l’inclusion bancaire et numérique mais aussi pour parler banque digitale et finance responsable.
En France, 13 millions de personnes se déclarent en difficultés face aux usages numériques et 5 millions cumulent précarité sociale et numérique. Une « double peine insupportable » pour Remy Weber, le président du directoire de la Banque Postale. Outre l’élargissement du plan d’inclusion bancaire, qui va être déployé à l’échelon national après la signature de 7 partenariats avec des associations engagées sur le terrain, les Assises de la Banque Citoyenne ont été le théâtre de plusieurs annonces phares.
Elles façonnent une Banque Postale résolument solidaire, en un mot sociale et responsable ! Rien d’étonnant, donc, à ce que la Banque, filiale bancaire du groupe La Poste, annonce sa décision de passer l’intégralité de ses encours sous gestion en investissements socialement responsables : 100% de ses actifs seront ISR à horizon 2020.
Dans la lignée de sa mission de service public, la Banque Postale lance également une plateforme digitale, développée avec Economie d’Energie, pour faciliter les démarches de rénovation énergétique des logements.
Ces annonces, Remy Weber en avaient laissées la primeur au FlashTweet lors d’un Live exceptionnel, qui a été aussi l’occasion d’aborder l’open innovation et l’intégration de KissKissBankBank, ainsi que Ma French Bank, la banque digitale que la Banque Postale prévoit de sortir en janvier 2019. Sans oublier le Emicrocredit et le lancement d’un incubateur spécialisé banque, finance et assurance pour des start-up et des intrapreneurs, qui est actuellement en travaux. Un grand entretien en tête à tête, qui a été vu par plus de 300 000 personnes.
C’est parti pour la retranscription du Live :
Je suis ravie de vous retrouver en direct des Assises de la banque citoyenne pour parler innovation, inclusion et finance responsable. Nous sommes au siège de la Banque Postale à Paris dans le 7eme arrondissements et je suis installée au cœur de l’amphithéâtre où ce matin on a parlé du plan d’inclusion bancaire, lancé par la banque en 2017.
Alors vous vous souvenez, nous étions là l’an dernier pour la première édition des Assises, nous étions très exactement sous la verrière. On se retrouve ici pour la deuxième édition afin de faire le point sur l’avancée de ce plan et avec plusieurs annonces que Remy Weber, président du directoire de la Banque Postale, vous a réservées pour le Direct.
Vous voyez derrière nous la salle est pleine. Plus de 400 personnes ont répondus à l’appel, il y en a partout, il y en a dans deux salles à côté et je n’ai même pas pu m’installer avant le Live !
Alors évidemment, je ne vais pas pouvoir rester ici parce que les débats vont reprendre, vous allez parler inclusion des pros, des TPE. Je vais vous laisser pour rejoindre tout de suite Rémy Weber pour parler du plan d’inclusion bancaire et numérique.
FlashTweet : Rémy Weber je suis ravie de vous retrouver ici après notre périscope sur VivaTechnologie qui avait rassemblé plus de 500 000 personnes, et c’est bien la preuve que les innovations à la banque postale et l’inclusion sont des sujets qui intéressent parce qu’ils concernent tout le monde finalement. Avant d’entrer dans le vif du sujet parce qu’il y a beaucoup d’annonces, rappelez nous les 3 axes du plan d’inclusion bancaire qui a été lancé l’an dernier ?
Rémy Weber : Le premier axe concernait le sujet de l’inclusion bancaire par le numérique, le deuxième s’attaquait à comment développer de façon beaucoup plus massive les micro-crédits aux personnes physiques et enfin le troisième axe tournait autour des entreprises, des professionnels et l’accès à la finance participative. Nous avons abordé tous ces sujets, nous avons signés des partenariats et aujourd’hui ils sont en cours de déploiement au plan national et ce sont des réussites que j’espère immense, qui sont devant nous.
FlashTweet : Dans ce plan, il y avait des alternatives physiques ou à distance pour les personnes exclues du numérique, de l’accompagnement pour les personnes à forte précarité numérique et des services inclusifs pour celles à faible précarité. Aujourd’hui vous annoncez une nouvelle étape avec la signature de partenariats qui va permettre de toucher plus de 1000 bureaux de Poste et va s’accompagner de la formation des équipes. Alors expliquez-nous très concrètement comment cela va se passer dans le bureau de Poste ? Comment fait-on pour repérer les personnes qui ont besoin d’aide?
RW : Très bien, et bien écoutez, vous arrivez dans le bureau de Poste et vous avez un ou une chargée de clientèle qui vient vous voir avec une tablette qui porte l’ensemble du programme de diagnostic pour les réaliser. Et puis, petit à petit on détecte ceux avec un niveau très élevé donc suffisant. Et vous vous avez besoin d’une formation plus lourde donc on vous propose d’aller soit chez Face*, soit chez PIMMS* , soit chez Emmaüs Connect* . Ces partenaires vont offrir jusqu’à plus de 30 heures de formation à une personne assez débutante dans l’utilisation d’une tablette afin de lui permettre de faire des opérations simples, mais absolument indispensable.
Les partenariats de la Banque Postale
FT : Il vous a fallu signer des partenariats avec des associations de terrain parce que qu’il faut accompagner les gens qui sont en précarité numérique mais il vous fallait des relais parce que vous n’avez pas les moyens humains de gérer ces problématiques. Ça fait partie des missions de service publique mais quelque part ce n’est pas votre travail au départ, même si c’est important comme vous le disiez.
RW : C’est très important pour nous dans le cadre de nos missions de service publique puisque nous avons une mission d’accessibilité bancaire, mais c’est surtout très important pour les femmes et les hommes parce qu’ils peuvent pas rester en dehors : c’est une double peine et je trouve ça insupportable ! Parce que nous, à la Banque Postale, nous avons une mission spécifique pour essayer d’aider à mettre les gens à niveau pour qu’ils soient plus à l’aise demain dans leur vie, c’est leur vie à eux et souvent après c’est en famille que ça se déploie. On en a eu la preuve par les premières expérimentations que c’est absolument indispensable, et donc on est très fier de faire ça.
FT : Et puis vous n’en avez pas parlé dans ce que vous avez lancé depuis l’an dernier, mais il y aussi le e-microcrédit avec Créasol et une app qui s’appelle pilote ton budget ?
RW : Effectivement, l’appli Pilote ton budget permet de bien gérer son reste à vivre c’est très important de faire ses dépenses en ayant à l’esprit ce qu’il y a vraiment, mois après mois, de reste à vivre. C’est une app a la fois très simple et facilement accessible.
FT : C’est une appli pour tout le monde ?
RW : Oui pour tout le monde, nous l’avons développé en partenariat mais c’est pour le grand public. S’agissant du Emicrocrédit que nous avons lancé en janvier, nous sommes en train de le déployer et c’est une démarche entièrement dématérialisée avec signature électronique incluse du micro-crédit personnel.
FT : Ce Emicrocrédit répond à quelle problématique par exemple ?
RW : Cela peut être des soins ou cela peut être l’acquisition d’un véhicule parce qu’on a trouvé du travail et qu’il faut un moyen de locomotion. Ce sont des sommes qui ne sont pas importantes mais qui sont toujours accompagnés, c’est ce qu’on appelle un microcrédit accompagné. Nous sommes en plein déploiement avec Creasol au plan national. On a fait un mécénat d’accompagnement, on a des équipes qui se sont mises dans le dispositif et on va le développer de façon extrêmement forte. Il y a une place beaucoup plus importante pour le microcrédit en France pour les personnes, mais également d’ailleurs sur le marché des professionnels et des TPE. Et là aussi, je signe un nouvel accord avec l’Adie aujourd’hui pour pouvoir le développer pour les très petits entrepreneurs, les gens qui se lancent, qui ne trouvent pas forcément un crédit bancaire classique et qu’ils aient un accès par le microcrédit pro pour des acquisitions de bases ou pour se lancer… bref je pense qu’on est dans notre responsabilité de banque citoyenne.
FT : Il y avait une question que je voulais vous poser avant d’en venir aux grosses annonces sur la Finance responsable. L’année dernière, KissKissBankBank était présente et depuis vous l’avez racheté. Je voulais savoir comment se passe l’intégration avec cette startup. Est ce que KissKissBankBank est libre de se développer ? Et qu’est ce que ça vous a apporté en interne en terme de changement organisationnel ? D’autre part, à l’époque, la plateforme hellomerci était lancée pour des petits prêts entre amis mais qu’est-ce que vous développez d’autre en terme de finance participative ? Comment ça fait bouger les lignes en interne et naître des vocations d’intrapreneurs ?
RW : Tout à fait ! Écoutez d’abord pour nous, c’est un partenariat extrêmement important, ils sont très utilement déstabilisant et disruptif pour nous, y compris pour moi. C’est une autre façon de penser, d’aborder l’ensemble de la sphère financière au sens large, et donc ça nous est extrêmement utile. C’est très important pour nous pour plusieurs raisons. D’abord nous pensons que par le Crowdfunding il y a des réponses à apporter, notamment dans le monde des petits professionnels et des TPE pour financer de l’incorporel ou des emplois complémentaires. Au delà de ça, dans cette partie prêt que nous développons notamment avec Lendopolis, que nous développons avec l’ensemble de nos chargés de clientèles professionnels sur l’ensemble du territoire, c’est très concret, et bien nous avons également un rôle très spécifique de KissKissBankBank dans le côté très disruptif de ce que nous déployons avec notre banque digitale et également dans le réseau des bureaux de Poste.
FT : On parle bien de la Banque Digitale que la Banque Postale va lancer et qu’on attend pour cet automne ?
RW : Elle va arriver d’ici la fin de l’année en Friends and Family, auprès des collaborateurs et des premiers clients pour la tester longtemps pour éviter avant de la déployer de façon massive.
FT : Son nom c’est Ma French Bank, c’est ça ?
RW : Oui, c’est Ma French Bank et elle va être différente, elle va être digitale et citoyenne, en fait c’est nous, c’est la Banque postale ! Pourquoi ? parce qu’on aura avec KissKissBankBank une animation permanente autour de projets. Un exemple : une communauté qui veut se soutenir le maintien d’une boulangerie à tel ou tel endroit. Il y a des centaines de personne qui vont dans le Crowdfunding pour essayer de tenir ce projet, et bien nous on va essayer de faire vivre ce projet en permanence sur un outil qui est le smartphone, un outil au départ assez égoïste dans son fonctionnement, l’idée d’être dans une logique de solidarité et de financement participatif, de monter en puissance autour de projets qui fassent sens et je trouve que de plus en plus on a besoin de sens.
FT : Est-ce que cette idée de communauté et d’animation est née de la collaboration avec KissKissBankBank ?
RW : Oui, mais surtout nous avons réfléchi, et c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité que nous achetions KissKissBankBank, à ce qui peut nous différencier de l’ensemble des néo-banques qui sortent ou vont sortir. Nous voulons créer quelque chose de solidaire, avec de la finance qui fasse sens et ou des efforts qui peuvent être porté autrement et pour nous, ça nous remet beaucoup en cause. Alors pour votre question sur les changements engendrés par l’arrivée de KissKissBankBank, il y a un changement assez formidable des comportements d’une certaine manière hors hiérarchie, dans une logique tout à fait nouvelle. Je peux prendre un exemple spontané d’une création par quelques collaborateurs de ce qu’ils appellent ECube. C’est-à-dire au fond le fait de se mettre ensemble avec chacun ses compétences personnelles pour essayer de réfléchir et de construire ce qu’ils pourraient faire demain, sous forme d’intrapreneuriat, à la fois de nouvelles fonctionnalités, des apps qui peuvent nous aider à aller vers nos objectifs globaux dans nos valeurs de banque citoyenne, solidaire qui dépasse un peu l’idée de simplement financer. Et donc c’est assez génial.
FT : Et cela va avec l’idée de collaboration, et de changement en interne des mentalités et de la culture qui est au fond le pivot de la transformation numérique
RW : Exactement, alors vous avez des ECubeur…Ce sont eux qui ont trouvé le nom et je ne veux surtout pas les récupérer. Vous voyez, ils m’ont expliqué que j’étais nul parce que je n’étais pas assez sur les réseaux sociaux. Heureusement que vous êtes là !
FT : Alors sur ce point, justement je voulais qu’on en parle Rémy… mais je crois que vous allez arriver sur Twitter donc ça c’est bien !
RW : Tout arrive… et là ce qui est intéressant aussi, c’est qu’ils portent une soixantaine de projets, dont 36 très vivant et je trouve ça absolument génial ! Alors ce sont des gens qui sont dans des métiers différents partout sur le territoire et qui veulent rentrer là-dedans. Ils sont en réseau et moi je trouve ça absolument génial !
FT : Ils développent des projets et l’idée c’est de fédérer en interne d’autres énergies.
RW : Exactement, d’autres idées et d’autres énergies..et ça commence à créer une forme d’émulation !
FT : C’est ça qui est intéressant. Travailler avec des start-ups, voilà concrètement ce que ça change dans une entité comme la Banque Postale qui n’a pas forcément l’habitude de travailler en collaboration, comme dans beaucoup d’entreprises d’ailleurs. Or c’est vraiment le sujet majeur en terme de transformation numérique, apprendre à travailler ensemble et fédérer ses énergies en interne pour aller plus loin ensemble et construire une solution nouvelle qui va entraîner tout le monde.
RW : Ça conduit à beaucoup d’optimisme au fond parce qu’il y a énormément de talent ! On ne les connaît pas tous et il y a des gens qui ont des talents qu’il n’expriment pas dans leur fonction, mais qui sont des talents parfois extraordinaires. Et s’ils veulent les mettre au service de la communauté et d’une banque, c’est bien mais cela doit porter du sens.
FT : Et on se rend compte finalement que si vous associez les collaborateurs, ça change la donne ! Ils sont plus investis. Et vous avez décidez d’accompagner le mouvement. Or souvent dans les entreprises, les collaborateurs ont des idées mais on les écoute pas ou alors ils ne les exprime pas et là en fait, vous leur donnez la possibilité de développer cet aspect là.
RW : Au fur et à mesure que leurs projets prendront du corps, ils seront demain invité dans notre incubateur.
FT : C’est quoi cet incubateur, expliquez-nous !
RW : On est en train de développer toute une infrastructure complète précisément pour tous ces projets, pour les différents métiers de la banque. On va accueillir de l’externe et de l’interne donc tout un ensemble de projets qui vont se faire cette année, et qui vont fonctionner à partir de l’année prochaine.
FT : Cet incubateur va-t-il être lancé bientôt ? C’est un petit scoop, j’adore, parce que vous n’en avez pas beaucoup parlé. A suivre donc à la Banque Postale, un incubateur qui va concerner aussi bien les acteurs internes et externes.
RW : Il est en travaux et il se situe à proximité de la maison du Crowndfunding, rue de Paradis et de telle sorte qu’on rassemble toutes les équipes qui réfléchissent, qui se challengent, qui vivent leur vie et leurs expériences et qui nous apporte ce qui fait qu’on peut devenir différent.
FT : On arrive sur un point un peu central des annonces. On a parlé du plan d’inclusion bancaire avec Rémy Weber et il y a une autre grosse annonce de la Banque Postale cette année qui concerne la finance responsable dans la logique de la mission de service public. C’est vraiment une annonce qui va disrupter le secteur puisqu’à horizon 2020 vous avez décidé d’être le premier gérant d’actifs à passer 100% de vos encours en ISR, investissement socialement responsable. C’est un défi important pour vos équipes qui va avoir un fort impact et un effet d’entraînement dans les entreprises qui vont devoir modifier leur gouvernance et respecter certains critères pour figurer dans vos fonds. Et ça va changer la donne pour le bien commun j’ai envie de dire !
RW : Écoutez, nous sommes donneurs de leçons en rien! Ce qui nous intéresse dans cette démarche, comme banque citoyenne, c’est à un moment de passer à l’acte. Alors depuis plus de 20 ans, nous avons des fonds éthiques et toute une logique, comme beaucoup de nos confrères et c’est bien ! Mais il y a une montée en puissance sur ces sujets et nous avons décidé avec le management de notre filiale d’Asset Management, les fonds obligataires et les fonds actions, nous avons décidé de passer d’ici 2020 à une volonté que l’ensemble de notre structure soit effectivement en mode ISR, investissement socialement responsable. C’est très important pour nous parce que nous pensons que les Françaises et les Français ont de plus en plus besoin, pas seulement envie, que leur épargne est du sens et d’aller vers une logique d’une épargne verte écologique mais aussi socialement responsable sur plein de sujets, c’est très important.
FT : Est-ce que ça répondait à une demande des clients ?
RW : C’est une demande croissante des clients et je pense qu’une banque comme la nôtre doit avoir un moment la responsabilité de se dire ok, je bascule dans une démarche qui est très porteuse de sens pour l’ensemble des conseillers bancaires de la Banque Postale. C’est une décision politique que j’ai souhaité et ce sera demain une réalité pour l’ensemble des commerciaux, enfin plus exactement dans trois ans puisse que c’est très long à faire car on ne change pas ça facilement. C’est un énorme chantier mais il faut aller délibérément vers cette logique la pour les particuliers et pour notre clientèle institutionnelle, les mutuelles, les compagnies d’assurances qui sont nos clients au niveau de l’Asset Management. D’autant que la question de la différence de rendement entre l’ISR et le non ISR tend à s’atténuer. Donc on est très heureux de cette annonce.
FT : On parle de combien de milliards d’euros ?
RW : LBPAM gère à peu près 220 milliards d’euros en asset management, donc ce sont quand même des sommes très sérieuses dont on parle. Pour un généraliste, je crois que c’est une première.
FT : Avec un objectif à 2020, il va falloir se mettre en ordre de marche et former rapidement les commerciaux et les équipes en interne. Comment allez-vous faire ?
RW : Oui il faut former les commerciaux pour qu’ils aient cette démarche. Mais vous allez voir, ça va entraîner un enthousiasme immédiat. D’ailleurs vous voyez bien dans les nouvelles générations, son épargne, on veut que ça corresponde à quelque chose. On veut évidemment un bon rendement, c’est normal et il n’y a pas une raison pour que ça ne soit pas le cas, mais il faut que ça corresponde à quelque chose.
FT : Comment est venue cette idée ? Est-ce que c’est le fait de travailler avec KissKissBankBank ?
RW : Non, non ! On travaille depuis plusieurs années avec les équipes de LBPAM sur ce sujet et on a déjà prés de la moitié de nos fonds qui sont parfaitement compatibles à l’ISR. Et là on a décidé d’accélérer et de le faire jusqu’au bout. Et ça c’est quelque chose de mon point de vue qui est assez exemplaire.
La nouvelle plateforme digitale
FT : C’est un gros chantier et nous aurons l’occasion d’en reparler. Mais ce n’est pas fini au niveau des annonces. La troisième annonce grosse annonce de la journée concerne une plateforme digitale, développée avec Economie d’Energie, pour faciliter les démarches de rénovation énergétique des logements.
RW : Oui et là aussi on est toujours dans les mêmes logique de responsabilité. Il y a énormément de passoire énergétique et souvent les propriétaires ne s’en rendent pas bien compte ou ne veulent pas savoir. Il y a énormément d’aide qui sont disponibles pour essayer d’y remédier mais on a parfois du mal à s’y retrouver. D’où l’idée de cette plate-forme digitale que nous développons avec un partenaire qui s’appelle Economie d’Energie (EDE). L’idée est bel et bien de faire d’abord un pré-diagnostic, de donner la possibilité d’avoir accès à un ensemble d’artisans labellisés pour pouvoir entrer dans le processus des aides. Et également bien entendu de proposer une forme de financement. Avoir un outil digital complet pour faire le diagnostic et mettre en évidence toutes les aides cumulable et aller jusqu’au bout du financement. C’est une plate-forme que nous lançons là et que nous signons aujourd’hui
FT : La dernière annonce concerne des offres de soutien scolaire avec Maxicours. Quelle est l’idée ?
RW : Et bien en fait, tout simplement, nous sommes là encore dans notre vocation pour les familles clientes de la Banque Postale de donner un petit coup de pouce. Je pense que tout part de l’éducation et donc qu’on doit être présent.
FT : La Banque Postale va offrir aux parents avec enfants clients 12 mois de cours gratuits sur Maxicours, plate-forme d’aide au soutien scolaire.
RW : C’est tout à fait normal qu’on soit présent dans cette affaire-là. C’est une approche plus classique si vous voulez dans la logique et c’est également évidemment bien apprécié! Mais quand on cumule que ça devient vraiment intéressant. Tout à l’heure, à 13h, je vais signer 7 accords de partenariat : l’inclusion bancaire et numérique avec FACE, PIMMS, l’Adie pour les micros crédits professionnels, les deux points qu’on vient d’évoquer, et on renouvelle des partenariats avec Habitat Humanisme, avec We TechCare, on en développe également enfin voilà ! Donc au total c’est une très belle journée.
FT : Une belle journée qui va se prolonger avec des ateliers, et notamment sur comment créer un réseau d’aidants numériques et il y a aussi une belle exposition sur l’inclusion bancaire qui va rester au siège. Rémy, je suis ravie d’avoir partagé ce Périscope avec vous. Avec toutes ces annonces, c’était un Live très riche !
* Fondation Agir contre l’exclusion (FACE) (NDRL)
* L’Union nationale des PIMMS, qui aide dans les démarches administratives et faciliter l’accès aux services publics (NDRL)
*Emmaüs Connect –We Tech Care, startup sociale qui a pour mission de développer des services web à destination des publics fragiles (NDLR)
Live réalisé le 5 avril 2018 lors les Assises de la Banque Citoyenne par Emmanuelle Leneuf.
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