Positionné comme un acteur de la transition énergétique bas carbone, Engie s’attaque aux émissions de CO2 liées au digital depuis 2019. L’an dernier, l’opération #BlackIsTheNewGreen, axée autour de la pollution numérique, avait vu le lancement du site internet d’Engie totalement éco-conçu et désormais en mode Dark, la mise en place d’achat média responsable, la production de contenus plus éco-responsables pour les réseaux sociaux. Changement de braquet cette année avec #GreenerDigital : en cette rentrée 2020, après un semestre passé sur nos écrans notamment en raison du confinement, Engie va plus loin avec un programme centré sur la sobriété numérique. Pour sensibiliser l’écosystème sur le sujet, le groupe prend la parole sur les Réseaux Sociaux au travers du hashtag #GreenerDigital . Julien Marcaut, VP Digital et Communication d’Engie, nous explique tout ça dans le cadre de cette série Déconfinons les idées lancée pour tirer les leçons d’un monde post-Covid.
Le constat dressé par l’énergéticien français reste le même : le digital, bien que relevant de l’économie dite immatérielle, produit un réel impact sur notre planète. Il représente 10% de la consommation mondiale d’électricité. Envoyer un email, utiliser les moteurs de recherche, stocker des données polluent : le web génère aujourd’hui 2% des émissions de CO2 de la planète. Et ce n’est que le début de cette nouvelle forme de pollution. D’ici quatre ans, la pollution numérique pourrait représenter 3 à 4% des émissions de dioxyde de carbone. Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières Engie incite avec sa nouvelle campagne à adopter des éco-gestes. Comme le décrit Julien Marcaut, VP Digital et Communication d’Engie, c’est la somme de ces petits gestes qui aidera à réduire les émissions au niveau global.
Une statistique criante ? En France, selon l’Ademe, un salarié envoie en moyenne 33 mails/jour (Ademe) Si ces 33 emails pèsent 1 Mo et sont destinés à 2 personnes, alors chaque employé émet en une année, autant de CO2 que s’il parcourait 1000 km avec sa voiture ! Et comme multiplier par 10 le nombre de destinataires multiplie par 4 l’impact de l’email, on pèse rapidement lourd en CO2…
Économiser, optimiser, nettoyer
Alors, #GreenerDigital, c’est quoi ? Tout d’abord, c’est un programme de sensibilisation de 15 jours. Sur les réseaux sociaux, l’énergéticien donne rendez-vous avec des vidéos pratiques, des tips, des tutoriels ludiques et des interventions de spécialistes. Le tout se déroule en 4 étapes :
1/ « On économise l’énergie » : débranchez votre box Internet, passez vos appareils au Dark Mode, activez le mode économie d’énergie de votre smartphone…
2/ « On optimise ses e-mails » : sélectionnez le bon nombre de destinataires, optimisez la taille des pièces jointes…
3/ « On optimise ses recherches » : tapez directement l’adresse d’un site plutôt que de passer par un moteur de recherche, fermez vos onglets actifs, utilisez les favoris…
4/ « On nettoie » : nettoyez vos boîtes mails, remplies de mails non lus qui polluent (10g par an par mail !), vos spams (4g), désabonnez-vous des newsletters intrusives plutôt que de les bloquer…
Comme charité bien ordonnée commence par soi-même, Engie.com est devenu le porte étendard de la sobriété numérique du groupe. Il repose sur 4 grands principes : lazy load (chargement des ressources visibles uniquement), sobriété de design, optimisation du contenu et partenaires éco-responsables (AWS, qui a 50% de son parc de serveurs alimenté en énergie verte). Résultat, le site est devenu beaucoup plus rapide qu’avant (– 30 ms en latence sur un an en Europe et -200 ms en Asie), et son SEO est meilleur (+37,5%). Le site Engie.com est ainsi devenu le plus sobre et le plus rapide du CAC40 d’après Surfgreen.dev. Si bien que 5 autres sites du groupe s’apprêtent à suivre ce mouvement. Et potentiellement les 30 sites du groupe devraient leur emboiter le pas !
Sobriété numérique by design
L’engagement d’Engie se joue aussi au niveau de l’IT à travers 3 axes :
1/ Gouvernance et culture : piloter la performance environnementale IT, opérer des achats numériques responsables, développer l’engagement des collaborateurs et décliner les enjeux de la transition écologique dans la conception de nouveaux services ;
2/ Infrastructure et architecture : élaborer un urbanisme numérique responsable, optimiser l’empreinte environnementale des infrastructure et piloter l’empreinte environnementale de la donnée ;
3/ IT for workers : utiliser les technologies digitales au service de la réduction de l’empreinte carbone, optimiser l’empreinte environnementale des matériels pendant tout leur cycle de vie et éco-concevoir des outils numériques « sobriété numérique by design ».
Le programme repose sur 10 principes. Et les résultats sont là : réduction de 10 000 MWh/an de la consommation électrique (soit l’équivalent de la consommation de 8800 Français sur un an), réduction de 5000 m2 de Datacenter, réduction de 10 tonnes par an de déchets électroniques, réduction de 1450 tonnes par an de CO2.
Mais Engie vise aussi à former et récompenser en interne (via un intéressement lié à la performance environnementale) mais aussi en externe, en acculturant les plus jeunes en collège et lycée, via un kit « J’apprends l’énergie ».
Pour aller plus loin, le groupe français s’engage à mettre toutes ces ressources à la disposition de ses clients internes dans un « design system », pour tous les publics (communication, designers, développeurs). Réalisées en collaboration avec son studio digital, le département IT et le département communication, les ressources sont accessibles sur design.engie.com.
Enfin, démarche innovante, sur la partie Média Digital/ Publicité, Engie a choisit de s’entourer sur l’opération #GreenerDigital qui durera jusqu’à fin novembre, de partenaires média ayant une démarche éco-responsable avec une priorité donnée au « média responsable ». Dans son casting qu’il qualifie de « strict », Engie s’est entouré de Teads, Goodeed et YouTube pour ses sujets de notoriété, Google, Ecosia et Qwant pour la partie trafic, et Impact+ et Kantar pour la mesure.
L’enjeu de la campagne #GreenerDigital pour Engie est désormais de prêcher la bonne parole sur ces usages à adopter, et de convaincre le plus de monde d’adopter ce programme de sobriété numérique qu’il s’applique à lui-même. On a tous un click à jouer pour être un peu plus green au quotidien. Et ça tombe bien, septembre est souvent le mois pour prendre les bonnes résolutions de Rentrée !
Pour mieux comprendre la démarche d’Engie en matière de sobriété numérique et l’opération #GreenerDigital, la FlashInterview de Julien Marcaut, VP Digital et Communication d’Engie.
FlashTweet : Bonjour Julien Marcaut, tu es le VP Digital et Communication d’Engie, je suis ravie de t’accueillir au « Foudre Center » pour cette FlashInterview vidéo qui rentre dans la série Déconfinons les idées que le FlashTweet a lancée. L’idée étant, dans une période post-civid, de décrypter ce qui va changer dans les comportements, les business models ou l’organisation des entreprises. Aujourd’hui nous allons parler de transition écologique et de sobriété numérique puisqu’Engie lance son opération #GreenerDigital. J’aimerais qu’on revienne sur les enjeux de cette opération. Julien, est-ce que tu peux m’expliquer pourquoi Engie lance cette opération #GreenerDigital sur les réseaux sociaux ?
Julien Marcaut : Bonjour Emmanuelle, merci de m’accueillir pour parler de ce sujet. #GreenerDigital c’est une campagne de sensibilisation à l’impact énergétique en environnemental des activités digitales. Il faut savoir que c’est globalement 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et 10% de la consommation d’électricité. Donc chez Engie, nous avons voulu sensibiliser les individus avec une logique d’éco-gestes qu’on peut mener pour réduire cet impact et avoir une vision plus raisonnée et raisonnable de notre usage digital.
FT : Peux-tu nous citer quelques exemples de ces éco-gestes ?
JM : Il y en a plein. Les points de contact numériques dans une journée sont par dizaines ou par centaines. Ça peut être éteindre sa box TV la nuit pour économiser de l’électricité, passer son téléphone portable en dark mode pour économiser de la batterie, préférer le Wi-Fi plutôt que la 4G parce que la consommation énergétique peut être divisée par 10. Il y a tout un tas de petits éco-gestes qui peuvent être faits pour réduire l’impact énergétique et donc environnemental.
FT : En novembre 2019, Engie s’est engagé sur la pollution numérique en lançant un nouveau site éco-conçu. Est-ce qu’on peut tirer un bilan près d’un an après ?
JM : L’idée quand on a refait le site Engie.com, c’était de voir comment on pouvait faire le site le plus ecoresponsable et le plus orienté sur ce côté développement durable énergétique. Le Dark mode est une fonctionnalité qui permet d’optimiser et de réduire la consommation énergétique de 40 à à 60 % d’un écran. Tous les visiteurs qui viennent sur le site avec leurs téléphones mobiles vont économiser environ 60% d’énergie. Il y a d’autres fonctionnalités comme le Lazy Load, qui vont faire que le contenu ne va se charger que quand l’utilisateur en aura besoin. On va éviter de consommer de la bande passante et de l’énergie pour charger des pages internet. On a réduit aussi le contenu hébergé qu’on a divisé par 4. Tout produit contenu et hébergé consomme de l’énergie. Si ce contenu est obsolète ou n’est pas pertinent, on ne le garde pas en archive. On a divisé par 4 les coûts énergétiques de stockage. On a choisi un hébergeur qui a de l’énergie renouvelable. C’est tout un panel de leviers techniques ou visuels, qui ont un impact fort. On s’est amusé à tester le site par rapport aux sites du CAC 40 et on ressort comme le site le plus green. Ce n’était pas le cas avant. On n’était pas les derniers mais là on est clairement le site le plus green du CAC 40 avec un impact CO2 de chaque visite qui est le plus faible. C’est quelque chose qu’on essaye de déployer le plus possible autour de nous. Et c’est tout l’enjeu de cette campagne de sensibilisation #GreenerDigital : on a tous un impact à jouer et on est au coeur d’un sujet extrêmement fort.
FT : Vous allez un peu plus loin avec cette opération #GreenerDigital sur le digital notamment en demandant à vos partenaires d’être sobres numériquement.
JM : C’est aussi un volet qu’on essaie de développer. On est vraiment en train de défricher le sujet parce que c’est encore très neuf. L’idée était de voir comment est-ce que pour nos partenaires, notamment sur la partie média et publicitaire, on peut essayer de trouver des partenaires pour qui le sujet va être important. On travaille notamment avec une start-up qui s’appelle Impact+ qui va nous aider à analyser et benchmarker l’impact d’un plan média de communication. Est-ce que telle bannière ou telle vidéo a plus d’impact énergétique que celle-ci ? On va essayer de se créer des normes, espérons, au niveau du marché. Ça peut après petit à petit jouer dans le choix des partenaires qu’on aura dans nos plans médias. On pourra se dire qu’on communiquera plus avec un partenaire parce qu’il est sensible à son impact, qu’il a mis en place telle pratique, et donc c’est plus important pour nous.
FT : Comme nous sommes dans la série Déconfinons les idées post-Covid, est-ce que la situation sanitaire a eu un effet accélérateur sur ce programme spécifiquement. Et qu’est-ce que ça a, ou va, changé pour vous en interne en termes d’organisation, de télétravail ou de business model ?
JM : Je pense que l’impact pour Engie a été un peu pareil que dans toutes les entreprises : on s’est retrouvés du jour au lendemain à devoir tous télétravailler. Pour des métiers c’était déjà un peu dans les moeurs, pour d’autres pas du tout. Globalement, on a vu une vraie dynamique de télétravail et on s’est aperçu que les gens pouvaient travailler à distance, que ça pouvait quand même délivrer et que ça ne brisait pas forcément toute l’efficacité. On sait que le trend est en pleine croissance et en accélération. Le corollaire de tout ça est que les activités énergétiques, la consommation de visioconférences, de bande passante, va être de plus en plus élevée. Notre programme tombe à pic parce qu’il permet de sensibiliser les gens à ce sujet, et de leur montrer qu’il y a des comportements vertueux à adopter.
Il y a plein de pays qui commencent à nous demander quelles sont les best practices pour, eux aussi, faire leur site web avec des codes green… On commence à avoir 5 – 6 pays qui sont en train de refondre leur site. Ils ont vu ce que nous avons fait au niveau du site global du groupe et se disent comment ils peuvent faire pareil au niveau de leur site pays. Donc on a créé une sorte de design system green qui va permettre à tous les pays de piocher du code en copier/coller, et d’avoir un site optimisé de façon énergétique. Cela comprend le dark mode, des scripts réduits, des logiques de contenus frugales… Nous sommes prêts à partager notre design system avec tous. L’idée est qu’une somme d’actions micro va avoir un impact macro. Le but est que chaque e-mail soit optimisé parce qu’on sait qu’il y a des milliards de mails qui sont envoyés chaque jour. Ce n’est pas juste mon mail qui va avoir un impact fou mais si tout le monde a un changement dans ses comportements, ça aura un impact au final.
FT : Je trouve ça hyper intéressant parce qu’en tant qu’annonceur Engie, vous allez avoir un impact réel. Les prestataires qui vont vouloir travailler avec vous vont devoir être plus sobres numériquement !
JM : Nous sommes aussi en train de nouer des partenariats avec des acteurs un peu atypiques, comme la rédaction du Huffington Post, qui est justement très sensible à ce sujet-là. L’idée pour eux est de se dire comment, quand on est une rédaction journalistique, on peut avoir notre métier, changer des comportements. Une rédaction éditoriale, ça consomme beaucoup parce que ça produit beaucoup de contenu digital, ça en héberge beaucoup, ça en partage. Donc on travaille beaucoup avec eux. On a fait des workshops avec eux, avec l’Ademe, pour avoir des réflexions tripartites et se dire quel est le meilleur moyen de réduire l’impact énergétique de nos métiers de communicants. Ça passe par l’optimisation de la résolution des vidéos, un fonctionnement différent sur la mise en place de scripts et d’animations sur leur site… C’est un vrai projet qui ramène beaucoup de monde autour de nous car on est à la croisée des chemins entre les usages du digital en pleine explosion et l’impact énergétique qui est un vrai sujet de société. Donc on est au coeur d’un sujet extrêmement fort.
FT : Sur la sobriété numérique, quels sont les grands principes pour Engie ?
JM : Le sujet d la sobriété énergétique est un sujet au coeur de l’ADN d’Engie parce que ça fait partie du métier au quotidien d’Engie. On le fait sur tous les niveaux de la chaîne de valeur. C’est vrai que pour le coup, le digital – je le disais tout à l’heure – c’est 10% de la consommation d’électricité dans le monde et 4% des émissions de gaz à effet de serre. On sait tous en plus que c’est un trend qui est en pleine croissance puisque d’ici 3 à 5 ans, ça peut doubler. Donc le sujet est extrêmement important pour Engie et c’est un sujet qu’on travaille déjà beaucoup dans le groupe parce qu’on produit de l’électricité verte qui est ensuite utilisée par les Google, les Amazon, les Microsoft, pour alimenter leurs serveurs. C’est déjà un maillon au niveau macro de cette transition énergétique, on travaille beaucoup là-dessus.
On travaille beaucoup aussi sur les infrastructures et datacenters, que ce soit chez nous en interne mais aussi au niveau de nos partenaires. On travaille beaucoup avec des partenaires qui sont de très gros consommateurs de données comme Capgemini. On va accompagner ce genre d’entreprises sur des logiques d’optimisation de datacenter pour qu’ils soient mieux pensés en termes de consommation énergétique et optimisés. Même au niveau de l’IT en interne, l’idée c’est de voir comment notre parc, nos ressources et nos infrastructures peuvent être optimisées. Ça passe par plein de niveaux. C’est à la foi créer des KPI de suivi pour montrer que c’est un sujet qu’on traite vraiment. Après, ça passe par plein de méthodes comme comment gérer la durée de vie de nos appareils. On sait qu’une grosse partie de l’impact énergétique du digital, c’est les devices, les appareils. L’idée est donc de voir comment on peut optimiser ces durées de vie pour réduire cet impact.
Et après, comment optimiser notre infrastructure ? Il faut peut-être utiliser plus de cloud que nos propres serveurs parce qu’au final, il y a des logiques d’économies d’échelle quand on passe par des datacenters de pure players. Cela a moins d’impact énergétique parce que c’est optimisé. Après, au niveau du comportement interne des employés Engie, c’est comment on peut faire changer tout ça. Si je simplifie, l’usager a 50% d’impact énergétique dans le monde digital, que ce soit via ses devices ou via ses usages. Donc l’idée est comment nous, au niveau des employés Engie, on peut aussi changer tout ça.
FT : Plus globalement, comme nous sommes dans la série Déconfinons les idées post-civid, est-ce que la situation sanitaire a eu un effet accélérateur sur ce programme spécifiquement, et finalement, qu’est-ce que ça a changé pour vous en interne, ou qu’est-ce que ça va changer peut-être en termes d’organisation, de télétravail ou de business model ?
JM : Je pense que l’impact pour Engie a été un peu pareil que dans toutes les entreprises : on s’est retrouvés du jour au lendemain à devoir tous télétravailler. Pour des métiers c’était déjà un peu dans les moeurs, pour d’autres pas du tout. Globalement, on a vu une vraie dynamique de télétravail et on s’est aperçu que les gens pouvaient travailler à distance, que ça pouvait quand même délivrer et que ça ne brisait pas forcément toute l’efficacité. On sait que le trend est en pleine croissance et en accélération. Le corollaire de tout ça est que les activités énergétiques, la consommation de visio-conférences, de bande passante, va être de plus en plus élevée.
Notre programme tombe à pic parce qu’il permet de sensibiliser les gens à ce sujet, et de leur montrer qu’il y a des comportements vertueux à adopter. On le voit en interne. Il y a plein de pays qui commencent à nous demander quelles sont les best practices pour, eux aussi, faire leur site web avec des codes green… On commence à avoir 5 – 6 pays qui sont en train de refondre leur site. Ils ont vu ce que nous avons fait au niveau du site global du groupe et se disent comment ils peuvent faire pareil au niveau de leur site pays. Donc on a créé une sorte de design system green qui va permettre à tous les pays de piocher du code en copier/coller, et d’avoir un site optimisé de façon énergétique. Cela comprend le dark mode, des scripts réduits, des logiques de contenus frugales… Nous sommes prêts à partager notre design system avec tous. L’idée est qu’une somme d’actions micro va avoir un impact macro. Le but est que chaque e-mail soit optimisé parce qu’on sait qu’il y a des milliards de mails qui sont envoyés chaque jour. Ce n’est pas juste mon mail qui va avoir un impact fou mais si tout le monde a un changement dans ses comportements, ça aura un impact au final.
FT : Plus globalement sur l’impact Covid, est-ce qu’il y a une généralisation du télétravail ? Où en êtes-vous en interne ?
JM : Il n’y a pas eu d’impact brutal dans le sens où on était déjà plutôt avancé sur le télétravail avec jusqu’à 2 jours par semaine. C’est donc plus une accélération qu’un vrai changement. Je pense que c’est plus un moyen pour tout le monde, et même ceux qui n’étaient pas convaincus par la pertinence du télétravail, de voir que ça fonctionne quand même. Je pense qu’on va entrer dans un nouvel équilibre de travail. Sur nos métiers de communication et de digital, on est très à l’aise là-dessus donc je dirais que c’est plus une accélération qu’un changement brutal, si ce n’est peut-être pour certains services ou certains métiers qui étaient peut-être un petit peu réticents sur ces sujets-là.
FT : Quelle est la prochaine étape pour toi sur la sobriété numérique et énergétique ? Est-ce que l’idée est aussi de convaincre l’écosystème du CAC40 par exemple ?
JM : La prochaine étape est d’arriver pour moi à embarquer le plus de monde possible, que ce soient des individus, des entreprises, dans ce projet-là. Car ce n’est pas une action isolée qui va avoir de l’impact, c’est si tout le monde rejoint cette mentalité et cette philosophie et si on commence à rajouter des KPI de la performance énergétique dans nos actions digitales. Donc l’idée, ce n’est pas de faire un retour en arrière et de nier les avantages du digital, parce que clairement le digital a un impact hallucinant, il a créé pas mal de choses et il a créé de nouvelles façons de faire qui sont juste indéniablement positives. L’idée est juste d’intégrer ce KPI. Je sais maintenant que ça a un impact, car souvent le digital est considéré comme immatériel et donc on ne soupçonne pas l’impact derrière. L’idée est de se dire que même si c’est immatériel, ça a un impact, on en a conscience, et on va tous avoir des leviers qu’on pourra activer. Certains seront plus sensibles à l’impact sur du desktop, sur du mobile, sur leur boîte mail. L’idée est que chacun puisse piocher dans des comportements vertueux pour qu’on ait tous un comportement plus responsable en digital.
Emmanuelle Leneuf pour le FlashTweet. Paris le 21 septembre 2020.
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